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Qu’est ce que l’éco-paysage ?

De la notion de « paysage » à celle « d’éco-paysage »

 Depuis plusieurs années, la conciliation de la nature et du cadre de vie est de plus en plus demandée par les pouvoirs publics et les citoyens. Les paysagistes et les écologues sont donc devenus des acteurs incontournables dans les projets d’aménagement. Dans un contexte où la question environnementale tend à prendre de plus en plus d’importance, comment l’approche paysagère et l’écologie peuvent-elles conciliées ?

Commençons par savoir ce qui se cache derrière le mot de paysage pour en savoir un peu plus sur le métier de paysagiste, pour finalement voir dans quelle mesure les écologues et les paysagistes peuvent mettre leurs compétences en commun pour rendre les projets d’aménagements plus vertueux.

 

La notion de paysage : une approche artistique et esthétique jusqu’à la fin du 19ème siècle

 

Les origines et le sens originel du terme « paysage » sont sujets à de nombreuses interprétations. Cependant dans les pays latins, ce terme serait issu originellement des arts et de la peinture.

Il aurait en effet désigné la vue d’un tableau que le peintre offrait au spectateur, à une représentation du « pays », qui était de fait fortement idéalisé par la main de l’artiste.

 

« Effets du bon gouvernement à la campagne » (1337-1340), par Ambrogio Lorenzetti

 

Au 18ème et au 19ème siècle, la notion évolue considérablement avec l’avènement et le développement du « pittoresque », propulsé par l’essor du tourisme, de l’industrie et des techniques et par une profusion jusqu’alors inédite d’images.

On communique sur l’esthétique de tel arbre, de telle forêt, de telle campagne, de tel paysage que l’on trouve charmant : en clair de tel ou tel paysage « naturel » que l’on regarde au travers d’un prisme artistique et culturel.

Cette vision des paysages et de la « nature » sera à l’origine des premières mesures de protection de sites en France et dans le Monde (création des parcs nationaux de Yellowstone et de Yosemite à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis, loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque en France, etc.).

 

Jean-Baptiste Camille Corot, Forêt de Fontainebleau (1846)

 

Des arts à l’aménagement du territoire : une notion de paysage qui s’élargit 

Dès la fin du 19ème siècle et au long du 20ème siècle, les géographes s’approprient la notion de paysage et en font un objet d’étude à part entière.

Ce que l’on voit devient une porte d’entrée privilégiée pour analyser, expliquer et agir de manière globale sur les relations entre la géographie physique (le relief, le sol, …) et l’homme.

Cet élargissement de la notion de paysage se traduira petit à petit dans des outils juridiques, règlementaires et de connaissance des territoires (loi « paysages » du 8 janvier 1993, élaboration d’Atlas des Paysages, mise en application de la convention européenne du paysage en France en 2006, traduction dans les documents d’urbanisme, …).

 

Le paysage comme outil privilégié pour des aménagements plus vertueux ?

 

Le développement des activités humaines transforme durablement notre cadre de vie.  Cette transformation des espaces induit des conséquences majeures pour l’environnement, de façon plus ou moins directe.

Cette question est heureusement prise de plus en plus en considération par l’ensemble des institutions, collectivités et professionnels de l’aménagement et de la construction, soucieux de concilier le besoin de développement à la nécessité de prendre en compte la biodiversité et l’écologie dans les nouveaux projets.

Les initiatives et les exemples se multiplient aujourd’hui et témoignent d’une prise de conscience globale de l’absolue nécessité d’aménager, construire, gérer les espaces différemment !

Il apparaît également évident que cette prise en compte de l’environnement dans les aménagements ne peut se concevoir que de manière globale, transversale et dans une bonne compréhension des interactions de l’homme avec son territoire pour pouvoir agir efficacement.

Dans cette optique, la notion de paysage peut être un des outils privilégiés pour appréhender de manière générale cette transition.

Il est certain que les paysagistes concepteurs, en travaillant main dans la main avec d’autres spécialistes de l’aménagement et des spécialistes de l’environnement, sont à-mêmes d’orienter le développement des activités humaines dans le sens de la transition écologique.

 

L’éco-paysage : l’alliance de l’écologue et du paysagiste

 

Chez Dervenn, notre paysagiste concepteur travaille main dans la main avec nos spécialistes en environnement.

Nous mettons en application ce regard croisé et concilions dans nos projets l’approche transversale du paysage avec celle de l’écologue, dans cet effort global à fournir pour favoriser l’accueil et la préservation de la biodiversité tout en conservant les usages et fonctions d’un paysage.

Noue d’infiltration des eaux pluviales, gestion différenciée des espaces verts… : favoriser les espèces végétales spontanées pour favoriser la biodiversité

 

En s’appuyant sur des données naturalistes (milieux, faune et flore en présence, potentielle, …) récoltées par nos écologues, nous portons au travers de la notion de paysage et avec nos partenaires (urbanistes, architectes, bureaux d’études VRD…) des solutions d’aménagement dédiées auprès de différents acteurs publics et privés : collectivités, aménageurs, promoteurs et entreprises.

 

Ces solutions d’aménagement répondent bien sûr aux attentes essentielles de ces acteurs pour leur bon fonctionnement : création de lieux de qualités, fonctionnels, agréables à vivre, vecteurs de lien social…

Mais elles mettent particulièrement l’accent sur la biodiversité, en combinant différentes solutions pour replacer cette thématique au cœur des aménagements : gestion intégrée des eaux pluviales pour l’accueil de cortèges faunistiques et floristiques spécifiques, désimperméabilisation des sols pour reconnecter les milieux terrestres, création de gîtes pour l’accueil de la faune, réflexion sur des palettes végétales adaptées aux conditions climatiques du site et d’entretien limité, travail avec des matériaux locaux ou réemploi des matériaux du site…

La question de la gestion des espaces verts est également au cœur de nos propositions d’aménagement, afin de les rendre plus favorables à la biodiversité. A titre d’exemple, une pelouse tondue 12 à 15 fois par an abrite 6 fois moins d’espèces végétales qu’une prairie fauchée 2 fois par an !

Nous assurons également le suivi de ces aménagements et réalisons des comptages des différentes espèces végétales et animales qui y trouvent refuge, afin de garantir que nos aménagements jouent bien leur rôle.

Par cette alliance du paysagiste et de l’écologue, nous œuvrons ainsi à différentes échelles au travers de ce que nous avons appelé l’éco-paysage, pour rendre compatibles les activités humaines, la préservation de la biodiversité et la qualité du cadre de vie.

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