Actualités

La Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) Linné, 1758

Espèce protégée

Inscrite aux annexes II et IV de la Directive Habitats 

Rosalie des Alpes

Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) – Loire-Atlantique (44) – Juillet 2016 (Hugo Touzé ©)

Longicorne emblématique, la superbe Rosalie des Alpes occupe contrairement à ce qu’indique son nom, une aire de répartition étendue qui couvre une large partie du territoire français. Elle semble cependant présenter des populations importantes dans la Vallée de la Loire (Maine-et-Loire et Loire-Atlantique), le Marais Poitevin, les Cévennes ou encore dans les Pyrénées.

Saproxylique polyophage, ce cérambycidé apprécie les bois tendres comme le Frêne élevé (alignement de vieux frênes têtard dans la vallée de la Loire par exemple) ou le Hêtre commun. On la trouve ainsi régulièrement dans les ripisylves, à proximité de tas de bois ainsi qu’en bordure des cours d’eau. Elle consomme uniquement du bois dépérissant ou mort. Les larves de cette espèce vivent durant plusieurs années dans le bois puis l’émergence des adultes se produit entre les mois de juin et d’août. Après l’accouplement qui peut durer plusieurs heures, la femelle insère profondément dans le bois ses œufs via un long ovipositeur. Les adultes ne vivent que quelques semaines.

Compte-tenu de sa période d’activité courte, cette espèce est difficile à détecter et passe souvent inaperçue.

 

Bibliographie :

De Flores, M. & Sueur, A. (2015). La Rosalie des Alpes, premiers résultats d’enquête.

Duelli, P. & Wermelinger, B. (2005). La Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) – Un cérambycide rare et emblématique. Institut fédéral de recherches WSL CH-8903 Birmensdorf. 8 p.

Eychenne, G. (2015). Première observation de Rosalia alpina (L., 1758) en Basse-Normandie (Coleoptera, Cerambycidae). Invertébrés Armoricains, les Cahiers du GRETIA, n°12.

Gouverneur, X. & Guérard, P. (2011). Les longicornes armoricains. Atlas des coléoptères Cerambycidae des départements du Massif armoricain. Invertébrés armoricains, les Cahiers du GRETIA, n°7.

 

Rédaction : Hugo TOUZÉ