Le génie écologique englobe des compétences très variées, à la fois techniques et relationnelles — c’est d’ailleurs pour valoriser cette diversité que nous avons opté pour une équipe pluridisciplinaire, où chacun peut être ressource ou chef de projet selon les missions.
Nous vous avions déjà présenté le métier d’élagueur-grimpeur chez Dervenn Travaux Aménagements, ou encore celui de maitre d’œuvre en génie écologique chez Dervenn Conseils Ingénierie. Nous vous amenons aujourd’hui à la découverte de l’une des expertises clés dans notre domaine : l’inventaire des zones humides. Maël Gilles, chef de projet Écologue – Concertation chez Dervenn Conseils Ingénierie, nous raconte ses missions.
Le parcours de Maël, notre spécialiste zones humides
Maël est notre référent zones humides, de l’amont (inventaire, délimitation réglementaire) à l’étude des mesures compensatoires lors des projets d’aménagement. Mais avant cela, il a travaillé dans une association de sensibilisation à l’environnement, puis dans un bureau d’études pendant une dizaine d’années. Il a ensuite suivi une formation en alternance à Sciences Po Rennes pour compléter ses connaissances sur le volet concertation et la gestion des milieux naturels et ruraux. Après ses deux années en alternance, Maël a été embauché dans la foulée.
« J’ai une vision globale des enjeux écologiques dans ces milieux ruraux. Je ne suis pas spécialiste de la faune ou de la flore, mais je travaille de concert avec ceux qui ont cette expertise au sein de Dervenn Conseils Ingénierie », explique-t-il.
L’enjeu crucial de l’inventaire des zones humides
Les zones humides font aujourd’hui l’objet de toutes les attentions, notamment lors des projets d’aménagement de collectivités ou d’acteurs privés. Et pour cause : un quart d’entre elles seraient menacées. « Dans un contexte où la quantité et la qualité de l’eau sont devenues problématiques, les zones humides sont des secteurs à préserver pour la rétention et l’infiltration de l’eau », ajoute Maël.
Ce terme désigne d’ailleurs des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». Ainsi, les zones humides peuvent être difficilement identifiables selon la saison. Et difficile de protéger ce qui n’est pas identifié.
Nos missions pour préserver les zones humides
« Dans un projet d’aménagement, dès lors qu’il y a un doute sur la présence de zones humides, nous menons un inventaire ou une délimitation réglementaire de ces espaces. Cette vérification passe par une analyse du sol, que nous sondons avec une tarière — un outil que nous utilisons à la main pour réaliser un prélèvement », précise Maël.
La principale différence entre l’inventaire et la délimitation réglementaire ? La seconde est beaucoup plus précise que la première. « L’inventaire pour une zone de projet s’effectue en général en une journée, et permet d’avoir une vision assez fine du territoire par rapport aux zones humides ».
Parmi ses autres missions, Maël intervient dans le cadre de la démarche ERC : éviter, réduire, compenser, de projets d’aménagement, pour la prise en compte des enjeux « Loi sur l’Eau » et « espèces protégées’. « Nous œuvrons à être partie prenante en amont des projets pour éviter autant que possible la mise en œuvre de mesures compensatoires. Lorsque le projet est arrêté, nous étudions les ajustements et les méthodes à employer pour limiter les impacts des travaux sur la biodiversité. En dernier recours, nous proposons des mesures compensatoires », conclut-il.
Maël agit aussi en conseil auprès des collectivités, sur les sujets liés à la Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI). « Nous sommes souvent à l’interface entre l’État et les collectivités, car nous connaissons bien la réglementation ».