Sur un chantier, quels sont les risques pour la faune ?
Les zones de chantier peuvent représenter des pièges mortels pour de nombreuses espèces animales (amphibiens, reptiles, mammifères, oiseaux, insectes, etc.). En effet, le matériel, les aménagements temporaires et permanents sur le site des travaux sont souvent la cause de nombreux cas de décès chez ces groupes taxonomiques (zones de stockage de matériel, fosses à béton, bassins d’orage, clôtures grillagées, bouches d’égout, etc.).
Exemples de pièges à faune (Sources: LPO et Dervenn)
Les espèces fréquentant les environs du site peuvent se retrouver coincées dans les objets creux ou au fond des fosses, elles peuvent également se noyer dans les bassins bâchés n’offrant aucune prise, ou tout simplement mourir de stress en ne trouvant pas d’échappatoire dans les clôtures grillagées.
Photographies d’un écureuil roux à proximité d’un poteau non bouché (gauche), d’un chevreuil piégé dans l’emprise d’un chantier clôturé (centre), et d’un merle noir noyé dans une fosse en eau (droite) (Source : ©Jean-François NOBLET Association Le Pic Vert et Dervenn)
Quelles sont les solutions pour éviter de piéger la faune sur les chantiers ?
Des solutions existent pour éviter ces morts malencontreuses :
- Boucher les objets creux avec des branchages et des pierres trouvées sur le site ou avec des capuchons aux dimensions des trous ;
- Installer des « échappatoires à faune » sur les bâches des bassins et dans les clôtures ;
- Réaliser un suivi écologique régulier du chantier par un écologue.
Pour rappel : le PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) de Rennes métropole précise par exemple que les clôtures posées en limite séparative doivent être équipées de passages de 8 cm de hauteur au ras du sol afin de favoriser la continuité écologique et le transit de la petite faune (Règlement littéral du PLUI de Rennes Métropole, Modification simplifiée n°2, Approbation novembre 2021, page 100).
Exemples d’échappatoires à faune et de cavités comblées (Source : Bruxelles Environnement (gauche), Johan Giupponi – association Pic Vert (droite), LPO (en bas)).
Les projets finaux peuvent également être une source de pièges pour la faune, comme la pose de surfaces vitrées transparentes pouvant engendrer des risques de collision avec les oiseaux. Cela peut être réduit en choisissant d’ajouter des motifs ou gravures sur les vitres des bâtiments, ou d’y placer des autocollants afin de diminuer l’indice de réflexion du verre et ainsi, le rendre plus visible pour ces espèces.
Attention : la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) rappelle que pour que la pose d’autocollants soit efficace, il est nécessaire de les placer à moins de 15 cm d’écart les uns des autres (soit une distance inférieure à celle d’une paume de la main). Si l’écart est trop important, l’effet visuel est inefficace.
Étourneau sansonnet (gauche) et schéma de l’espacement minimal entre les autocollants sur une surface vitrée afin d’éviter tout risque de collision (droite) (Source : ©Vogelwarte et LPO)
Pour plus d’informations :
https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/wp-content/uploads/01-supprimer-les-pieges-a-faune.pdf
https://metropole.rennes.fr/consulter-les-documents-du-plan-local-durbanisme-intercommunal-plui
N’hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux pour connaître toutes nos actualités : Facebook, LinkedIn, Twitter et YouTube